C'est une vraie question depuis que les confinements successifs ont généralisé les interventions thérapeutiques à distance. Ce qui est sûr, c’est que quelque soit le mode, la relation entre le thérapeute et le patient doit pleinement s'établir pour garantir un travail de qualité. On a longtemps parlé de “mode dégradé” pour le mode à distance. Personnellement, je n’aime ni la formule, ni l’esprit qu’elle recouvre. Loin de moi l’idée de dire que c’est exactement la même chose, car bien sûr, ça n’est pas la même expérience que de prendre le métro ou sa voiture, d’attendre sur une banquette que quelqu’un vienne vous chercher, et de vivre le vis à vis physique patient-thérapeute. Là où un simple clic fait de chez soi, vous amène directement au cabinet virtuel du thérapeute. Je reste convaincu toutefois que l’écran n’est pas un obstacle et que la distance s’estompe à partir du moment où l’alliance thérapeutique est en place. J’utilise la visio depuis plusieurs années (bien avant la crise sanitaire) et j’ai constaté qu'une vraie proximité quasi-palpable pouvait rapidement s’installer.
Bien sûr, il faut un minimum de conditions techniques (bande passante, lumière et son) ainsi qu'un cadre intime et sécurisant où l'on peut s'exprimer librement sans crainte d'être entendu par ses proches ou ses collègues de bureau.
Dans ce contexte, la visio devient alors un moyen pratique et efficace de mener sa thérapie.
Et si le fait de se déplacer, de se trouver dans un espace confortable loin de chez soi, peut pour certains d'entre nous favoriser un "lâcher prise”, pour ceux qui sont à l’aise avec l’outil ou qui vivent à l'étranger et souhaitent consulter un thérapeute francophone, la possibilité de consulter à distance reste une véritable opportunité.
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